Environ 350 acronymes dans le Projet régional de santé des Pays-de-la Loire
Nous sommes tombés tout à fait par hasard sur le Projet régional de santé de Pays-de-le Loire pour la période 2023-2028. Établi par l’Agence régionale de santé (ARS), il se compose de quatre documents principaux : le cadre d’orientation stratégique ; le schéma régional de santé ; le schéma régional de santé pour les activités soumises à autorisation, la permanence des soins en établissement et la biologie ; et le programme régional relatif à l’accès à la prévention et aux soins.
Le tout compte environ 300 pages. Mais, c’est un cinquième document, de six pages seulement, qui a attiré notre attention. Il s’intitule « Les acronymes et abréviations utilisés au sein des documents constituant le Projet Régional de Santé 2023-2028 ».
Six pages indispensables pour lire les 300 autres. Sans cette aide, comment savoir que ACT veut dire « appartement de coordination thérapeutique », que les BAPU sont des « bureaux d’aide psychologique universitaires », ou que le CAQES est le « contrat d’amélioration de la qualité et de l’efficience des soins ».
C’est un document dont la lecture est très instructive. Il permet, par exemple, de prendre conscience du nombre d’agences intervenant dans le domaine de la santé : agence de biomédecine (ABM), agence de la transition écologique (ADEME), agence nationale de l’habitat (ANAH), agence nationale d’appui à la performance (ANAP), agence du numérique en santé (ANS), agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT), agences régionales de santé (ARS)… auxquels s’ajoutent multitudes d’associations, de groupements, de centres, de directions, de réseaux, d’établissements, d’instituts, d’offices, d’observatoires, d’organisations, de pôles, de plateformes, de services, d’organismes et d’unités.
Comment imaginer un seul instant que nous pouvons être mal soignés avec un tel pullulement de structures qui contribuent à mettre au point et piloter quantité de dispositifs, de plans, de programmes, de projets, de contrats, de schémas et d’objectifs ?
Heureusement qu’un peu d’humour se cache parfois derrière quelques acronymes. Personnellement, j’ai une préférence pour l’humour anglais. J’ai ainsi découvert que les CATS ne sont pas des chats, mais les comités départementaux d’accompagnement territorial des soins de premier recours ; que derrière l’acronyme FISH ne se cache pas un poisson mais l’hybridation in situ en fluorescence ; que le GOAL n’est pas un but, mais le réseau Grand Ouest contre la leucémie ; que le MOIST est le Mois sans tabac et n’a donc rien d’humide ; que les SAD sont les services d’aide à domicile et ne sont pas tristes ; ou encore que le SONS n’a rien à voir avec des fils, mais est un système ouvert et non sélectif.
Avouons que cela n’a rien de FALC, autrement dit de « facile à lire et à comprendre » !
L’article Environ 350 acronymes dans le Projet régional de santé des Pays-de-la Loire est apparu en premier sur Contrepoints.
