A Châtel-Guyon (Puy-de-Dôme), une couturière fait chauffer sa machine à coudre pour fabriquer des masques en tissu
Confinée chez elle, Louise Boulet ne souhaite pas rester inactive. Cette couturière de Châtel-Guyon a trouvé le moyen d’apporter sa contribution à la lutte contre le coronavirus. Depuis mercredi, elle s’est installée derrière sa machine à coudre et s’est lancée dans la confection de masques en tissu, en suivant un tuto sur internet. Deux ont déjà été terminés, six autres sont en cours…
En fouillant dans ses stocks, elle est parvenue à mettre la main sur des réserves de molleton. "Je pourrai facilement arriver à une vingtaine de masques. Pour la suite, il faudra que je vois avec d’autres tissus si c’est faisable", explique-t-elle. Chaque réalisation lui demande près d’une demi-heure de travail.
Distribués gracieusement à ceux qui en ont besoin"J’ai déjà été contactée par une infirmière et une aide-soignante de Châtel-Guyon", explique la couturière, ravie de diffuser gracieusement ses productions à ceux qui peuvent en avoir besoin.
Ces masques en tissu ont-ils vraiment une utilité ? « Ça n’est peut-être pas aussi efficace que les masques homologués, reconnaît Louise. Mais qu’à défaut de “vrais” masques cela peut éviter les postillons et de mettre ses doigts dans la bouche ou sur le visage ».
« Aucune étude n’est disponible là dessus. Mais c’est mieux que rien. Cela nous semble même beaucoup mieux. Si nous en venions à connaître des tensions d’approvisionnement, il présenterait un réel intérêt », estime,
Par ailleurs, l’autorité des centres hospitaliers ayant soit fourni le patron de ces masques en tissu (le CHU de Grenoble ou le CH de Saint-Brieuc) soit lancé un appel à la production (Institut du cancer de Montpellier) est interprétée comme une légitimation de la démarche.
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Jean-Baptiste Ledys