Le masque "cousu main", dernier accessoire de mode
Le sien est d'un beau bleu-vert parsemé de petites fleurs blanches et doublé d'un tissu nid d'abeille. Il ne laisse voir que ses yeux et couvre entièrement le bas de son visage jusqu'aux oreilles.
Loïse Chevallier porte le dernier accessoire pour sortir en ville : un masque pour se protéger et protéger les autres des éventuels postillons chargés de coronavirus. Et c'est elle qui l'a fait ! Cette mère de famille avoue qu'elle aurait "du mal à sortir non couverte". "J'avais une auto-entreprise de couture d'articles en tissus pour enfants et il me restait énormément de coupons. J'en ai parlé à mes copines et j'ai mis le patron sur la page Facebook Riom et Villages alentour" .
Ce n'est pas dans les normes de protection, ça n'a rien à voir avec un masque FFP2 bien sûr mais psychologiquement, ça peut aider
"Il faut les laver à haute température très régulièrement. C'est pour sortir c'est tout, j'insiste beaucoup pour dire que ça n'est pas protecteur comme un FFP2. J'en ai une vingtaine en préparation que je double avec de la polaire fine car c'est mieux et j'ai entendu que des personnels soignants en cherchaient pour leurs familles mais il me manque des élastiques. J'ai lancé un petit "help" sur Facebook et je cherche dans les vieux vêtements des enfants les élastiques des pantalons", explique Loïse Chevallier.
"Inquiète" de la situation, elle essaye de ne pas faire évoluer la panique et s'astreint à n'écouter les informations qu'une fois par jour". Elle sort "avec des gants ménagers" et se cantonne à faire ses courses et sortir son chien. Sa fille de 11 ans ne sort pas, "mais nous avons un patio de 9 m2, c'est mieux que rien", dit-elle encore.
Géraldine Messinageraldine.messina@centrefrance.com
Follow @GMessina63
