Comment Un pion c'est tout continue de faire jouer les habitants de Montluçon en période de confinement ?
Même si la boutique de la place Notre Dame à Montluçon est officiellement fermée depuis samedi 14 mars minuit, Un point c'est tout continue de vivre sur Internet.
En cette période de confinement où chacun doit s'occuper et où parents et enfants sont constamment ensemble, la demande en jeux est très forte. Nicolas Langlet, le créateur d'Un pion c'est tout, s'est donc adapté à cette situation très particulière.
« J'ai créé un onglet "boutique" sur le site internet unpionctout.fr. Je propose des jeux à la vente à partir de mon stock mais j'y vais petit à petit. Pour l'instant, il y a 15O jeux disponibles. »
La location de jeux également proposéeUne trentaine de jeux sont également proposés à la location mais là aussi, le patron d'Un pion c'est tout est obligé de s'adapter à la forte demande. « Je limite la location à trois jours car il y a pas mal de demandes. Je veux que les jeux puissent tourner. »
Pour les livraisons, Nicolas Langlet regroupe les commandes et fait « un petit circuit ». « Je ne livre pas au-delà de vingt kilomètres autour de Montluçon », précise-t-il.
Des vidéos et des animations sur FacebookLe trentenaire propose également des animations sur la page Facebook Un pion c'est tout.
« J'ai créé un salon sur un logiciel de discussion pour les jeux de cartes à collectionner. Je propose des vidéos en direct. Je fais aussi des vidéos pour les enfants où je leur explique des règles de jeux. Enfin, je propose des rendez-vous en direct le mardi et le jeudi à 11 heures. »
Pour Nicolas Langlet le confinement l'a obligé à réinventer sa manière de communiquer avec ses clients.
Avant quand les gens venaient à la boutique, je sortais le jeu et je leur expliquais les règles tout en leur montrant le jeu. Maintenant il faut réinventer les codes de communication et interagir à distance
Ne pouvant plus présenter les jeux directement aux gens, Nicolas Langlet a revu toute sa communication avec ses clients. Photo Cécile ChampagnatLes propositions d'Un pion c'est toutQuand on lui demande quels sont ses conseils pour ne pas jouer qu'au Cochon qui rit, Nicolas Langlet ne peut s'empêcher de sourire.
Le Cochon qui rit est le jeu qui part le plus. On me le demande beaucoup car les gens vont généralement sur ce qu'ils connaissent.
Voici cependant quelques idées qu'il nous soumet.
Pour les couples : « Si on a un peu l'esprit de compétition, je propose le jeu de dames ou les échecs avec des beaux jeu en bois. Ce sont des jeux qui sont d'une prise en main facile mais qui exigent de la réflexion et de la stratégie. »
Nicolas Langlet propose aussi pour les couples les jeux dits coopératifs où les joueurs s'associent pour gagner.
« Il y a un jeu assez vieux, de 2013, qui est revenu à la mode à cause des circonstances actuelles c'est Pandémie. C'est un jeu où les participants doivent s'associer pour lutter contre un virus et sauver le monde. »
Pour les familles : Nicolas Langlet estime qu'il faut trouver un équilibre entre le jeu et la transmission. « Je conseillerais Jurassic Snack. C'est un jeu où l'on incarne des diplodocus. Ils mangent beaucoup d'herbe mais au fil du jeu des tyrannosaures viennent semer le trouble. Ce jeu permet aux parents d'expliquer que dans la vie, il y a des herbivores mais aussi des carnivores et le rôle de chacun. »
Il conseille également Kingdomino qui est un jeu où l'on construit des royaumes avec des petites cartes cartonnées.
Pour les enfants : pour les fratries, les jeux coopératifs sont un moyen pour transmettre des notions de solidarité et de réflexion de manière ludique. Nicolas Langlet propose Nom d'un renard ! Ce jeu pour les enfants de 5 à 8 ans leur permettra de se glisser dans la peau d'un détective pour savoir quel renard a dérobé l'oeuf dans le poulailler.
« Pour les enfants qui sont seuls, je conseillerais les Smart games. Ce sont des jeux de logique ou de réflexion qui les occuperont de manière intelligente pendant 20 à 30 minutes. »
Ces suggestions ne sont bien sûr pas du tout exhaustives.
Florence Farina