« On a sauvé la France et l'Europe » : à Clermont-Ferrand, la joie mesurée des soutiens d'Emmanuel Macron
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De la satisfaction, bien sûr, mais des esprits déjà tournés vers les législatives : à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), les militants de La République en Marche (LREM) ont vécu la victoire de leur candidat Emmanuel Macron ensemble, mais sans grande effusion.
Quelques cris de joie, des sourires, et des applaudissements bien sûr. Face à l'écran géant installé dans une salle de la maison du peuple à Clermont-Ferrand, la cinquantaine de militants de La République en Marche (LREM) présents ne cache pas un plaisir certain, à l'heure de l'annonce des résultats du second tour de l'élection présidentielle. Mais la joie reste finalement assez mesurée. Loin, de l'avis de ceux qui ont connu la campagne de 2017, de l'effusion qui avait marqué la première élection d'Emmanuel Macron.
« On a sauvé la France et l'Europe », soufflent tout de même de concert plusieurs militants. Une forme de soulagement, à l'issue d'une campagne « courte et intense. Il y a toujours un peu de stress, surtout que l'écart n'était pas important après le premier tour », raconte Bastien Gounon, des Jeunes avec Macron (JAM). Plutôt confiants ce dimanche, beaucoup guettaient cet écart final avec Marine Le Pen, redoutant finalement davantage que leur candidat ne dépasse pas les 55 %.
« On est tombé dans l'irréel »Il y a cinq ans, l'effet de surprise, la quête d'un nouveau souffle politique avaient porté les marcheurs. Cinq ans après, ces mêmes marcheurs sont les premiers à défendre le mandat d'Emmanuel Macron, mais ils ne ferment pas les yeux sur « le changement des mentalités », « la banalisation de l'extrême-droite » et en veulent à ce titre à Eric Zemmour.
Une cinquantaine de militants LREM étaient réunis ce dimanche soir à la maison du peuple de Clermont-Ferrand, dont les députés Valérie Thomas, Michel Fanget ou encore l'élu clermontois Eric Faidy.
« Le pays est divisé, il va falloir faire en sorte de réunir mais on est tombé dans l'irréel, plus personne n'écoute les arguments », relève, lucide, Mina. A 18 ans, celle qui a rejoint ce dimanche les JAM clermontois vivait sa toute première soirée électorale. Olivier et Frédéric, eux, étaient déjà de la campagne de 2017. La victoire de Macron ? « C'est une grande joie, mais on ne va pas être supérieurement content », s'amusent-ils, sans cacher un sentiment ambivalent. « On aurait pu vivre un tournant dangereux ce soir, donc on ne va pas gâcher notre plaisir. Mais il va maintenant falloir se mobiliser, être unis. »
Les législatives en ligne de mireCar si tous veulent profiter de la soirée pour savourer la victoire de leur candidat, les esprits sont tournés vers les élections législatives. Ils le sont depuis quelques semaines déjà, d'ailleurs, et la présence au QG clermontois de plusieurs candidats potentiels à l'investiture de LREM sur les cinq circonscriptions du Puy-de-Dôme n'est évidemment pas passée inaperçue parmi les militants.
En aparté, des noms circulent d'un territoire à un autre. Et quelques minutes après l'annonce de la victoire de son candidat, la députée sortante de la première circonscription (Clermont Nord) Valérie Thomas a ainsi officialisé sa candidature à cette investiture. Une autre campagne est déjà lancée.
Arthur Cesbron