Festival de Cannes : Ruben Östlund rafle une 2e Palme d'or pour son hilarant Sans filtre
Cinq ans après "The Square", le Suédois Ruben Östlund a raflé samedi une deuxième Palme d'or au 75e Festival de Cannes avec Sans filtre, satire jouissive des super-riches et du luxe, sans conteste le film le plus divertissant de la compétition.
Euphorique sur la scène du Grand théâtre Lumière, le Suédois Ruben Östlund à l'humour grinçant rejoint, à 48 ans, le club très fermé des doubles palmés, parmi lesquels les frères Dardenne et Ken Loach.
"Tout le jury a été extrêmement choqué par ce film", a annoncé Vincent Lindon, le président du jury.
"Lorsque nous avons commencé ce film, nous n'avions qu'un but: essayer de faire un film qui intéresse le public et qui le fasse réfléchir avec provocation", a déclaré le Suédois, en recevant son prix.
Sans filtre suit l'aventure de Yaya et Carl, un couple de mannequins et influenceurs en vacances sur une croisière de luxe. Un voyage qui tourne à la catastrophe.
Grand Prix et prix du juryLe Grand Prix, deuxième distinction la plus prestigieuse, a été remise ex-aequo à la Française Claire Denis pour Stars at noon et au Belge Lukas Dhont, le benjamin (31 ans) de la compétition, pour Close.
Le prix du jury a été décerné ex-aequo à Les huit montagnes des Belges Charlotte Vandermeersch et Félix van Groeningen et à Hi -han du Polonais Jerzy Skolimowski. Le prix spécial du 75e anniversaire du rendez-vous de la Croisette a été remis aux Belges Luc et Jean-Pierre Dardenne pour Tori et Lokita.
"Cannes c'est un autre monde"
Le Prix de la mise en scène est revenu au Coréen Park Chan-wook pour Decision to Leave. L’Égyptien Tarik Saleh a reçu le prix du scénario pour Boy from heaven.
Prix d'interprétationAutour du président Vincent Lindon, à la majorité, les jurés ont également récompensé la star sud-coréenne Song Kang-ho, 55 ans, acteur phare de la Palme d’or 2019 Parasite, qui a remporté le prix d’interprétation masculine pour son rôle dans Les bonnes étoiles du Japonais Hirokazu Kore-Eda.
L’actrice iranienne Zar Amir Ebrahimi, qui a dû quitter l’Iran pour la France en 2008 à la suite d’un scandale sexuel, a été couronnée du prix d’interprétation féminine pour son rôle dans le thriller d’Ali Abbasi Les nuits de Mashhad. Signé de Gina Gammel et de Riley Kough, la petite-fille d’Elvis Presley, War Pony a reçu la Caméra d’or. La Palme d’Or du court-métrage a récompensé The Waters Murmurs, de la Chinoise Jianying Chen.