Axel Berger voyage dans le temps
Axel Berger pratique la photo ubex. Elle permet de visiter des lieux abandonnés et interdits, construits et délaissés par l’homme.
À 24 ans, Axel Berger s’accomplit en tant que photographe en Urbex, compression d’urbain et d’exploration, un art photographique qui fait resurgir aux yeux du plus grand nombre des lieux depuis longtemps abandonnés.
« Les découvertes en Urbex me fascinent, c’est la seule façon de voyager dans le temps », a-t-il confié lors du vernissage de son exposition, organisée jusqu’au samedi 4 février, à La Pléiade, en présence du maire Sylvain Bourdier et de Renaud Lacas, directeur de la culture.
Le goût de l’aventureSon appareil photo est donc sa machine à voyager dans le temps personnelle et il se définit comme « Voyageur du temps ». Sous son objectif, les lieux les plus délabrés prennent un charme particulier et, sous leur décrépitude, semblent vouloir se parer d’un ultime panache architectural.
En plus des qualités d’exigence et de recherche d’esthétisme, propre à tout photographe, Axel Berger cultive aussi le goût de l’aventure ! C’est tout jeune qu’il s’est passionné de la visite d’endroits inaccessibles afin de leur arracher quelques secrets.
Cela aurait pu rester une simple marotte, mais c’est devenu un art pour lui, une fois initié à la pratique de l’Urbex par des urbexeurs confirmés, voici sep ans. Désormais, il a des contacts amicaux dans toute la France, la Belgique, l’Allemagne et bientôt l’Italie, pays dont l’architecture est prometteuse en décors fascinants.
La pratique de l’Urbex n’a rien de sauvage et les urbexeurs s’astreignent à une déontologie : ne rien déplacer, ne rien emporter, ne pas divulguer les adresses, ne jamais partir en solo.
Il n’est pas rare qu’Axel roule 500 ou 600 km pour atteindre un site. Ensuite, il faut s’équiper et le matériel est conséquent entre l’appareil photo, les objectifs, les moyens d’éclairage, le trépied, sans compter le casse-croûte et le couchage éventuel !
Sur place, il s’agit encore de définir quel décor sera le plus parlant et comment le mettre en valeur. Il faut alors attendre la bonne luminosité, le rayon de soleil ou un nuage providentiel pour que la photo soit réussie ! Et cela peut souvent prendre près de neuf heures ou demander de revenir à une autre saison !
« Les découvertes en Urbex me fascinent, c’est une façon de voyager dans le temps mais aussi de s’interroger sur l’histoire des lieux, ma démarche s’accompagne de recherches à travers la presse et les témoignages. Avec l’Urbex, je ne suis jamais blasé mais toujours dans l’excitation de la découverte d’ambiances selon les saisons et les heures ».