Dermatose: des agriculteurs bloquent encore quelques routes en Occitanie
Le ministère de l'Intérieur recensait samedi matin des blocages sur l'A75, au Buisson (Lozère) et à Sévérac d'Aveyron, l'A64 à Carbonne (Haute-Garonne), la RN88 à Baraqueville, près de Rodez, et la RD1124 à Ordan-Larroque, à l'entrée d'Auch. Il recensait aussi un dernier barrage en Nouvelle-Aquitaine, sur la RD824 à Tartas (Landes).
Dans la nuit de vendredi à samedi, des agriculteurs ont encore déversé de la paille et des déchets devant la préfecture du Gers pour protester notamment contre l'abattage des troupeaux entiers au moindre cas détecté de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), a constaté une journaliste de l'AFP.
"Les fêtes de Noël sont passées, on est prêt à faire le premier de l’an", a assuré à l'AFP Vincent Arbusti, porte-parole de la Coordination rurale (CR) du Gers, sur un barrage à l'entrée d'Auch.
A quelque 250 kilomètres au nord-est d'Auch, sur l'A75 qui relie Clermont-Ferrand à Béziers, des agriculteurs ont réussi vendredi à unifier les blocages de Severac d'Aveyron et du Buisson, a indiqué vendredi soir à l'AFP Eloi Nespoulous, coprésident de la CR de l'Aveyron, affirmant que l'autoroute était désormais fermée à la circulation sur près de 100 km au nord du viaduc de Millau.
"On s'est rejoint avec la CR48 au niveau de La Canourgue pour bloquer une portion de 20 km qui était encore ouverte" entre les deux zones déjà fermées à la circulation en Lozère et dans l'Aveyron. "On a déversé pour que ce soit fermé", a-t-il précisé.
En Nouvelle-Aquitaine, la CR a levé plusieurs barrages autoroutiers vendredi, mais elle appelle à "repartir encore plus fort" en janvier.
"Après 12 jours de lutte, nous levons le camp de Cestas," au sud de Bordeaux, a déclaré dans un communiqué la CR girondine, qui déplore le "silence" et le "mépris" opposés par l'exécutif. Celle des Pyrénées-Atlantiques a confirmé à l'AFP le démontage des barrages sur l'A64 à Briscous, près de Bayonne, et à un péage de Pau.
Depuis le début de l'épidémie de DNC en Savoie cet été, l'État tente de contenir la propagation du virus en se basant sur "trois piliers": l'abattage systématique d'un troupeau dès la détection d'un cas, la vaccination et la restriction de mouvements.
Une gestion fortement contestée par une partie des agriculteurs, notamment de la Coordination rurale (deuxième syndicat de la profession) et de la Confédération paysanne (troisième), qui rejettent cette stratégie d'abattage des troupeaux entiers au moindre cas détecté.
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