Journalistes tués en Inde: la FIJ veut "mettre un terme à l'impunité"
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a appelé dimanche l'Inde à "mettre fin à l'impunité" après l'assassinat de deux journalistes indiens en moins de 24 heures.
"Nous condamnons totalement ces meurtres, et exigeons une enquête rapide et fouillée", a déclaré le président de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) dont le siège se trouve à Bruxelles, Jim Boumelha, dans un communiqué.
Selon la FIJ, le nombre de journalistes tués en un an en Inde s'élève désormais à neuf.
"Ce bilan sape la liberté de la presse, et le gouvernement et la police doivent agir pour amener les auteurs de ces crimes devant la justice et mettre un terme à l'impunité", a encore déclaré M. Boumelha.
Rajdeo Ranjan, chef du bureau local du quotidien hindi Hindustan, a été abattu vendredi soir par des hommes armés qui ont tiré à cinq reprises sur lui alors qu'il circulait à moto dans l'Etat du Bihar.
La veille, un journaliste de télévision, Akhilesh Pratap Singh, avait été assassiné par des inconnus alors qu'il rentrait chez lui à moto dans l'Etat voisin du Jharkhand.
Selon l'Union des journalistes indiens, membre de la FIJ, les deux journalistes ont été tués car ils enquêtaient sur des cas de corruption et d'activités criminelles dans les Etats les pauvres du pays. La police suit également cette piste.
"Les journalistes travaillant en zones rurales, qui sont les moins considérés et les moins biens payés du pays, font face à des menaces et des intimidations du milieu politico-criminel", avance l'association indienne dans un communiqué.
Selon Reporters sans frontières, l'Inde est le pays d'Asie où le plus grand nombre de journalistes ont été tués en 2015. Le pays est en 133e position sur 180 dans le classement de la liberté de la presse établi par RSF.