Comment les vampires au cinéma sont devenus des types normaux
0
Certaines personnes ont quitté la projection au bout de 45 minutes. Peut-être choquées par l’hémoglobine montrée à l’écran, ou simplement ennuyées par, disons-le clairement, le rythme trop lent et silencieux du film. Une chose est sûre en tout cas, The Transfiguration, projeté à Cannes dans le cadre de la sélection Un certain regard, ne vaut pas forcément le détour. En racontant l’histoire d’un adolescent new-yorkais si fasciné par les vampires qu’il va tout faire pour en devenir un, le réalisateur Michael O’Shea, qui réalise-là son premier film, tenait une bonne histoire, mais s’égare trop et tombe dans la violence gratuite et pesante.
Néanmoins, ce film qui multiplie les références aux autres films de vampires conserve quelques passages très intéressants. Et Michael O’Shea, qui pose un cadre réel à son histoire et estime appartenir au «nouveau mouvement néo-réaliste» du monde indé, pose une nouvelle question: à quoi ressemble un vampire réaliste? Est-ce qu'un vampire peut vraiment exister dans notre monde à nous? Peut-il être simplement normal?
Depuis presque 100 ans, le vampire a beaucoup changé
La littérature, les films, puis les séries, dépeignent presque tous des vampires aux caractéristiques différentes. D’abord décrit au XVIIIe siècle comme des revenants dont le but est de terrifier, les vampires vont adopter un style et des caractéristiques précises grâce ... Lire la suite