Régionales dans le Grand Est: Cambadélis admet avoir commis une "faute"
Jean-Christophe Cambadélis a estimé mercredi avoir commis une "faute" en n'anticipant pas suffisamment le maintien de la liste de Jean-Pierre Masseret aux régionales dans le Grand Est et souligné que pour les législatives tous les candidats auraient une consigne claire.
"L'enseignement à tirer (du maintien au second tour de la liste Masseret face au FN et à la droite, NDLR), c'est qu'il faut être clair avant", a expliqué le premier secrétaire du PS lors d'une conférence de presse à Strasbourg.
"J'ai sous-estimé cela. Jean-Pierre Masseret n'était pas très présent dans le débat national, (...) je n'ai pas prévenu - et là-dessus j'ai commis une faute - les fédérations et les têtes de listes. J'en tirerai les conséquences lors des législatives", a déclaré M. Cambadélis.
Il a expliqué que tous les candidats socialistes aux législatives devraient s'engager avant les élections à se retirer en cas de risque de victoire du FN.
"C'est une position qu'on fera voter au conseil national et à la convention nationale du parti socialiste, et c'est la conclusion que je tire de ce qui s'est passé dans l'Est", a-t-il indiqué.
"Même si nous avons les plus grands reproches à faire aux Républicains, même si nous pensons qu'ils braconnent sur les terres du FN, nous ne mettons pas sur le même plan cette formation républicaine avec le Front national", a-t-il dit.
Dans la région Grand Est, le PS avait demandé entre les deux tours des régionales à ses candidats de se retirer et appelé à voter pour la droite, pour éviter une victoire du Front national mené par Florian Philippot. Le candidat socialiste Jean-Pierre Masseret s'était maintenu, contrevenant à la consigne.
La liste de Jean-Pierre Masseret avait finalement obtenu 17,24% au second tour, contre 45,37% pour le candidat de la droite et du centre Philippe Richert et 37,39% pour Florian Philippot.