Putsch avorté: Obama promet à Erdogan l'aide américaine dans l'enquête
Le président des Etats-Unis Barack Obama a promis mardi à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan l'aide américaine dans l'enquête sur le putsch avorté, mais aussi appelé ce dernier au respect du droit, selon la Maison Blanche.
Lors d'un appel téléphonique, M. Obama a insisté sur la nécessité de mener les investigations sur les auteurs de cette tentative de coup d'Etat dans la nuit de vendredi à samedi, en adoptant des méthodes qui "renforcent la confiance du peuple dans les institutions démocratiques et l'Etat de droit". La Turquie réclame aux Etats-Unis l'extradition du prédicateur musulman qui vit en exil, Fethullah Gülen, accusé par Ankara d'avoir fomenté le putsch avorté.
Après avoir insisté ces derniers jours sur le fait que Washington n'avait pas reçu d'Ankara de "demande formelle d'extradition", la Maison Blanche et le département d'Etat ont reconnu mardi du bout des lèvres avoir été destinataires de "documents présentés par le gouvernement turc (...) liés au statut de M. Gülen".
"Je ne peux absolument pas dire à l'heure actuelle qu'une demande formelle (d'extradition) a été faite", a affirmé le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest.
Les Etats-Unis et la Turquie jouissent d'un traité d'extradition depuis le début des années 1980.
"La décision de l'extrader n'est pas une décision prise par le président des Etats-Unis. C'est une décision légale suivant une procédure juridique dont une partie est codifiée dans un traité de longue date entre les Etats-Unis et la Turquie", a insisté M. Earnest devant la presse.
En principe alliés historiques, Washington a mis en garde Ankara à de nombreuses reprises sur la question des libertés publiques. Face aux purges menées, depuis le putsch avorté, dans l'armée, la police et la magistrature, les Etats-Unis se sont fait plus insistants.
M. Obama a par ailleurs salué "la détermination du peuple turc face à cette action violente ainsi que son attachement à la démocratie".