Pourquoi les Français adorent l’anglais mais le parlent mal
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Les Français parlent franglais. Les mots anglais sont bons en bouche. Percutants et associés à un imaginaire lié à la réussite et aux stars. De big up à RIP, tant la joie que le drame prennent une autre dimension dans la langue de Shakespeare. Ou plutôt la langue de Jon Snow ou de Frank Underwood. Les séries se sont en effet ajoutées à la musique et au cinéma comme un des vecteurs consacrant l’anglais comme la langue de référence de la culture populaire.
André Vallini ne le sait que trop bien. Le secrétaire d’État au développement et à la francophonie a poussé un vrai coup de gueule début mai contre le choix de l’anglais pour l’hymne officiel de l’équipe de France à l’Euro. De même pour le choix de la chanson représentant la France à l’Eurovision: les refrains étaient en anglais. Pris en tenaille entre l’incontournable «anglais business» et le désirable «anglais hobbies», le français paraît bon pour se replier sur le terrain des dictées et des auteurs classiques.
L’attraction d’une langue étrangère sur une autre est un phénomène des plus classiques. Cela se traduit bien souvent par des emprunts de mots. Ces emprunts, que ce soit à l’arabe ou à l’esquimau, nourrissent depuis longtemps le français. Il s’agirait même, selon les linguistes, d’un signe de vitalité de la langue.
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