Voici venu le temps des terroristes «amoks»
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Quels démons, quelle folie, l’habitaient? Qui était Ali David Sonboly, Germano-Iranien de 18 ans qui le 22 juillet s’est suicidé après avoir, dans sa ville de Munich, abattu froidement neuf personnes et blessé seize autres. Un attentat commis dans un centre commercial. Pour l’heure tous les témoignages semblent converger. Un jeune homme d’apparence normale, souvent affable mais comme intérieurement torturé. Rien toutefois qui n’avait jusqu’ici véritablement alerté. Dès le lendemain de l’attentat Thomas Steinkraus-Koch, procureur de Munich, parlait de «l’acte d’un forcené» –un meurtrier agissant manifestement sans motivations politiques.
Hubertus Andrä, chef de la police de Munich, a complété le tableau apolitique: «Nous avons trouvé des éléments montrant qu’il se préoccupait des questions liés aux forcenés. Il n’y a absolument aucun lien avec le groupe État islamique.»
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Mais pourquoi la police allemande parle-t-elle du «forcené» de Munich, et pas d’un «terroriste»?
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Est-ce si simple? L’équation ainsi posée, les questions soulevées n’en apparaissent pas moins d’une particulière complexité. One ne peut pas ne pas être frappé du lien existant entre Ali David Sonboly et Anders Behring Breivik –terroriste d’extrême droite qui, cinq ans jour pour jour avant la tuerie de Munich, avait, en Norvège, abattu soixante-dix-sept personnes (et blessé cent-cinquante et ... Lire la suite