Pour captiver les spectateurs, l'heure est aux génériques de séries léchés
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À chaque fois, c’est la même chose: je milite auprès de mon copain, téléspectateur des plus pressés, pour qu’il ne passe pas les génériques de séries en avance rapide. Ça ne se fait pas. Entre autres parce qu’ils sont de plus en plus nombreux à rivaliser de créativité et de beauté.
Le site américain Bloomberg aussi l’a remarqué: l’ère est aux génériques léchés, «consacrés aux sentiments du téléspectateur et pas aux faits».
«C’est Pavlovien», selon le showrunner de Narcos qui ne zapperait son «rituel» pour rien au monde. «Quand la musique commence, le spectateur salive un peu», décrit Bloomberg.
La course à l'attention
Mais la raison pour laquelle les génériques deviennent beaux est plus commerciale qu’artistique: «Si les séries étaient des diamants, ils n’auraient plus de valeur», métaphorise Bloomberg.
Rendez-vous compte: s’il vous fallait rester à jour sur l’ensemble des séries américaines produites en ce moment, vous devriez regarder la télé 24 heures par jour pendant plus de sept mois. D’années en années, la production augmente: de 352 séries diffusées en 2014, la télévision américaine est passée à 400 l’année suivante, toujours selon Bloomberg.
Rien de surprenant, donc, à ce que la course à l’attention des téléspectateurs devienne de plus en plus cruciale. Et justement, l’un des meilleurs moyens de se démarquer, c’est le ... Lire la suite