Alain Juppé veut faire "rayonner la France"
Alain Juppé, ancien ministre des Affaires étrangères et candidat à la primaire de la droite, veut "faire rayonner la France" sur le plan international et "ne veut pas d'une France recroquevillée", a-t-il dit lundi lors d'un discours à l'institut Montaigne.
Le maire de Bordeaux veut faire "rayonner la France dans le monde de demain", a-t-il affirmé devant ce "think tank" d'obédience libérale. "Je ne me résoudrai pas à une France recroquevillée, craintive, à la traîne", a-t-il ajouté, regrettant que le pays "sorte affaibli de la période qui s'achève".
Au rang des priorités, Alain Juppé cite "la sécurité" de la "Nation" et en particulier "la lutte contre le terrorisme" et la "gestion internationale du phénomène migratoire".
S'agissant de la lutte contre le terrorisme il a expliqué qu'il essaierait "d'élargir et de consolider" la coalition internationale qui lutte contre Daech. "En Syrie, nous sommes dans une impasse totale. Mais nous ne devons pas, là non plus, renoncer à l?exigence de justice et de paix pour le peuple syrien", a-t-il ajouté.
Il a appelé de nouveau la Russie à "une solution politique", pointant sa "fuite en avant". "Attendre encore et bombarder toujours, avec l?illusion d?une victoire totale, c?est se rendre complices de crimes de guerre", a-t-il expliqué, se disant "ni poutinolâtre ni poutinophobe".
"Sans la Russie, l?Europe est mutilée", a-t-il lancé, l'exhortant à "tourner la page de l'après guerre froide".
Le maire de Bordeaux s'est aussi dit prêt à "relancer" le projet européen et veut "rouvrir le débat citoyen" sur l'Europe en 2017 profitant du 60ème anniversaire du Traité de Rome avec "un congrès des consciences européennes". Il souhaite également relancer "l'Europe politique et de la défense européenne".
Au cours d'une séance de questions réponses, il a évoqué la Chine, "un partenaire difficile", ou encore Hillary Clinton "courageuse, travailleuse, et ayant du caractère". Interrogé sur un éventuel envoi de troupes françaises à Mossoul (Irak), il s'y est dit opposé.
Il a aussi jugé "totalement inacceptables" les essais nucléaires en Corée du Nord. "Il faut durcir notre position", a-t-il dit, appelant également la Chine à "clarifier" la sienne.
Visiblement confiant en ses chances d'emporter la primaire de la droite des 20 et 27 novembre, il a annoncé, à l'ambassadeur de Côte d'Ivoire en France qui lui donnait du "Monsieur le président" et l'interrogeait sur une future visite, qu'il "irait en Afrique" ... "après le 27 novembre".