Comment les unes dessinées du New Yorker résistent-elles à notre monde saturé de photos?
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Il y a 23 ans, une jeune Française, jusque-là éditrice avec son mari Art Spiegelman d’une revue de BD d’avant-garde (Raw), est choisie comme directrice artistique du New Yorker, une institution mondiale de la presse magazine célèbre pour ses dessins de couverture signés par des grands illustrateurs. Depuis, elle a supervisé plus de 1000 couvertures, sollicité des artistes aussi dissemblables que Chris Ware ou Jean-Jacques Sempé.
Quand je la retrouve début octobre au Point Ephémère, invitée par le festival parisien Formula Bula, elle montre avec malice sur son téléphone portable la couverture du numéro du 10 octobre alors sous presse. Le dessinateur Barry Blitt y représente Donald Trump en «Miss Congeniality» -«miss amabilité», rebondissant sur le rappel par Hillary Clinton des sales propos tenus par son concurrent au sujet d’Alicia Machado, la Miss Univers 1996. Rebondissant sur un sondage réalisé après le premier débat entre Hillary Clinton et Donald Trump –contredit depuis par d'autres – elle s'exclame: «On espère que, désormais, on va pouvoir rire de Trump en cessant d’en avoir peur. David Renmick, le patron du New Yorker vient de m’envoyer les résultats d’une étude: il n’y aurait plus que 39,2 % de chances que Barry Blitt et lui finissent au goulag!»
Est-ce que la diffusion de la couverture du New Yorker via les réseaux sociaux a changé votre réflexion sur la couverture en termes de lisibilité? ... Lire la suite