Dans le tombeau de l’intellectuel français de souche
Alain Finkielkraut, le 19 juin 2009, à Paris. © Reuters
Finkielkraut, Zemmour, Onfray…: rebelles de papier au service des pouvoirs, leur omniprésence mérite qu’on s’y arrête car elle marque une nouvelle étape d’une mue entamée il y a plus de trente ans avec l’invention de l’intellectuel médiatique. Avec eux, les médias sont devenus le lieu du blanchiment des pires préjugés racistes, le paradis fiscal où se recycle l’argent sale du commerce xénophobe. Les uns s'alimentent des autres dans un affaissement généralisé du débat public.
«La vertu du catch, c'est d'être un spectacle excessif », écrivait Roland Barthes dans ses Mythologies.