Добавить новость
smi24.net
Все новости
Октябрь
2015

Débat Finkielkraut-Debray : Ce qu’ils ne se sont jamais dit

0
Ces deux-là devraient commencer d’urgence une correspondance. Cela se voit, surtout, dans les interstices. Quand les enregistreurs sont éteints, que l’exercice de la joute intellectuelle marque une pause, ou quand elle se termine : la saveur des échanges se teinte alors de frivolité. Sur chaque sujet, les deux se piquent, se hissent, se marrent – Finkielkraut, pince-sans-rire ; Debray, déployé. Ils ne pensent pas pareil, mais nos deux mélancoliques se reconnaissent dans une façon d’être, dans une pratique du débat. Marianne organise le 20 octobre une soirée de conférences autour du thème « Peut-on encore débattre en France ? » « Il le faut », répondent en chœur Debray et Finkielkraut.

Marianne : Vos deux livres – la Seule Exactitude et Madame H. – sont, chacun à sa façon, empreints d’un amour mélancolique du passé. Pensez-vous, selon la formule d’Albert Camus, que la pensée d’un homme, c’est « avant tout sa nostalgie » ?
Alain Finkielkraut : La nostalgie est un sentiment suspect à tous ceux qui perçoivent l’histoire comme un grandiose mouvement d’émancipation. Ils opposent l’avenir au passé comme la liberté et l’égalité à la servitude. Leur sens poétique même les incline à célébrer l’irrésistible plutôt qu’à pleurer l’irréversible. La querelle, depuis peu, s’est encore envenimée. La nostalgie n’est plus seulement suspecte, elle est carrément criminelle. Car elle ose porter le deuil du temps d’avant la diversité, d’avant les quartiers, les collèges et les lycées « sensibles ». Si quelqu’un s’avise de braver l’interdit et de manifester son attachement à la moindre parcelle du monde enfoui, il est aussitôt traduit devant le tribunal de l’antiracisme. Il n’y a plus d’échappatoire. Moins le présent est aimable, plus nous sommes condamnés à l’aimer et à le glorifier.

Régis Debray : Pas du tout d’accord. La gauche postiche amie des lieux communs brocarde la nostalgie, mais la gauche pour de vrai en a toujours fait son tremplin. Toutes les révolutions se sont faites sous l’aiguillon de la précédente, parce qu’une révolution, comme le disait fort bien Péguy, est « l’appel d’une tradition moins parfaite à une tradition plus parfaite ». Seuls les réacs sont modernistes ! En 1848, on voulut refaire 93, en 1871, 93, et en 1917, Lénine danse dans la neige du Kremlin au 101e jour de pouvoir, car il a tenu un jour de plus que la Commune de Paris… Je n’ai jamais vu un révolutionnaire qui ne soit stimulé, voire hanté, par l’exemple d’un grand ancêtre, Zapata pour Marcos, San Martin pour le Che, et j’en passe. Aujourd’hui, si la nostalgie est moquée, elle l’est par des gens qui n’aspirent qu’à changer un peu les choses pour que rien ne change. La nostalgie, c’est le grand coup de pied au cul des amnésiques. Et la conscience historique, c’est l’essence de toute grande politique. Le présentisme est une abdication de la volonté. Il y a toujours un rétroviseur propulsif chez les grands audacieux. Le plus célèbre étant, pour nous, le général de Gaulle, grand mélancolique devant l’Eternel, qui a fait plus que quiconque pour moderniser la France.

« Comme l’espérance est violente ! Gardons-nous de dételer », écrivez-vous, Régis Debray, dans Madame H. Est-ce que cela signifie que tout n’est pas perdu ? Eprouvez-vous le devoir de descendre dans l’arène ?
 R.D. : Non. La France n’est pas occupée, ni sous dictature. L’Etat – ou ce qu’il en reste – ne porte pas atteinte aux libertés publiques et individuelles. Donc, je ne vois pas l’état d’urgence – qui inciterait plutôt à monter dans les montagnes qu’à descendre dans la rue. Mais, même si l’on entend votre question au sens large, à savoir : faut-il encore faire de la politique ?, je vous réponds qu’on doit remplir ses devoirs civiques, oui, mais s’agiter dans l’arène, non. La politique n’est plus un exercice sérieux pour l’esprit. La fin du politique est même ce qui fait époque en Europe. Vous vous souvenez du mot de Napoléon à Goethe : « Aujourd’hui, la tragédie, c’est la politique. » Eh bien, aujourd’hui, la tragédie, ou le destin, a d’autres ressources. Il faudrait vraiment être un peu demeuré pour lire la gazette comme l’on fait sa prière du matin. Chacun sait que nos décideurs ne décident plus de rien, que nos élus n’ont plus de prise sur le cours des choses, que l’art de gouverner consiste à faire semblant. Aujourd’hui, la politique, c’est la comédie. Il y a deux endroits où les choses sérieuses se passent. Dans l’ordre scientifique (les bio- et nanotechnologies), et dans l’ordre du religieux. Le politique n’est plus là que pour amuser la galerie.

A.F. : Je voudrais tout de même interpeller Régis Debray sur ce point : la politique, c’est le souci de la chose commune et, pour moi – je ne suis pas le seul –, ce souci est en train de devenir une véritable angoisse. Je citerai Simone Weil : « On peut aimer la France pour la gloire qui semble lui assurer une existence étendue au loin dans le temps et dans l’espace. Ou bien on peut l’aimer comme une chose qui, étant terrestre, peut être détruite, et dont le prix est d’autant plus sensible. » Je suis né à Paris et longtemps mon identité française est allée de soi. Je n’y pensais pas tous les jours. Les Belges étaient inquiets du devenir et de la consistance même de la belgitude ; français, j’étais indemne de ce genre de questionnement. Mais j’ai été comme malgré moi saisi par cet amour dont parle Simone Weil, ce « patriotisme de compassion », lorsque j’ai vu la France tomber peu à peu dans l’oubli d’elle-même et devenir une société postlittéraire, postculturelle, postnationale. Cette chose commune, j’en ai pris conscience au moment de sa disparition. Ma douleur me vaut d’être voué aux gémonies, traité de réactionnaire et même pis. Mais, si elle est, comme je le pense, l’humeur du vrai, ne doit-elle pas fonder une action politique, sauf à se laver les mains de tout notre héritage ?

R.D. : Le mot qui me parle dans ce que vient de dire Alain est « postlittéraire ». Une société postlittéraire est une société posthistorique. Et, en France, si la littérature a toujours été entachée de politique, la politique, elle, a toujours été enluminée de littérature. Nous avons, d’un côté, une tradition qui va de Chateaubriand à Malraux, celle de la littérature dite politique, et, de l’autre, un fil qui court de Saint-Just jusqu’à de Gaulle – c’est-à-dire : des écrivains. Si la France est quelque chose comme une nation, c’est-à-dire un peuple singularisé par une histoire, c’est parce qu’elle fut une littérature. Aujourd’hui, elle ne l’est plus qu’à la marge. A la fois du fait des classes dirigeantes devenues massivement illettrées – notamment via l’ENA, notre grande école d’inculture. Mais du fait aussi de l’écosystème : nous sommes passés de la graphosphère à la vidéosphère ; et la culture visuelle a remplacé la culture littéraire. La France, où l’homme de lettres et l’homme d’action se sont toujours donné la main, a été la plus atteinte, la plus blessée par ce changement climatique. Récemment encore, il m’est arrivé d’assister à une séance au Sénat, dite de « débat sur la politique étrangère » : j’y ai vu des représentants de groupe qui avaient même du mal à lire le texte de leur intervention, pourtant parfaitement plat. Ils balbutiaient. C’est vrai que, lorsqu’on ne récite plus à l’école du Victor Hugo sur l’estrade, on a du mal ensuite à lire à voix haute. Mais je m’efforce de tirer un bien d’un mal, de mettre à profit ce beau hasard qui nous situe à la charnière historique entre deux univers. Je viens de la graphosphère, et j’arpente la vidéosphère. J’ai connu un François Mitterrand grand lettré, et entends ensuite, à la même place, un « M. Casse-toi-pauvre-con ». Pour un médiologue, c’est un grand privilège, et cela ne manque pas de saveur. Donc, oui [il rit], j’essaie de comprendre, même de goûter tout ce qu’il y a de pittoresque dans cette transplantation d’organes.

A votre sens, les intellectuels participent-ils à cette grande mutation, ou constituent-ils encore une force de résistance ?
R.D. : Les intellectuels sont forcés d’y participer – c’est bien pourquoi je ne suis plus un intellectuel. Ils n’ont pas le choix parce qu’un intellectuel se définit par un projet d’influence – en ce sens, ce n’est pas l’hériter du moine, mais l’héritier du prêtre. Un intellectuel veut avoir une emprise sur les esprits. C’est un monsieur qui entend modifier l’état du monde en modifiant l’état d’esprit de ses contemporains. Or, exercer une influence, cela implique des vecteurs, des véhicules. Et ces supports ne sont plus le livre, ni le cours, ni la conférence, mais le buzz, Facebook, et les émissions de variétés. Donc, aujourd’hui, un intellectuel qui, par définition et fondation, est un « médiatique » – comme le prédicateur l’était, sauf que son médium à lui était le porte-voix et la chaire – est forcé, s’il veut continuer d’exercer sa fonction, de consentir au face caméra, la meilleure façon pour lui de rendre public son avis privé sur le cours des choses. Je trouve cela humiliant d’avoir à comparaître devant M. Ruquier pour se poser en type sympa. Je ne suis pas sympa et, si je le faisais, on retiendrait surtout la couleur de ma chemise. Je laisse à de plus vaillants que moi la guéguerre des idées, et ne prétends plus qu’à un rôle d’écrivain, pondant de temps à autre des petits livres qui s’adressent à 2 000 ou 3 000 personnes, et je m’en contente fort bien.

A.F. : Je pense que Régis Debray, quoi qu’il en dise, est un intellectuel. Ce qu’il écrit a un retentissement et contribue à enrichir le débat, voire à modifier les mentalités. Nous sommes nombreux à lui être
redevables notamment de la distinction précieuse entre la graphosphère et la vidéosphère.

R.D. : Et puisqu’on échange des compliments, sans parler de tout ce qui me sépare de lui, et qui n’est pas rien, je suis redevable à Alain Finkielkraut de maintenir dans le monde des images les exigences de l’écrit. C’est un pari que je serais incapable de prendre. Ce ne doit pas être facile d’avoir un pied dans chaque monde.

A.F. : Il me semble néanmoins que je dois m’expliquer, à ce stade de la discussion, sur les raisons pour lesquelles j’accepte en effet de passer à la télévision, et même dans certaines émissions où je n’aurais pas eu naguère encore l’idée d’aller. J’ai été invité au moment de la parution de l’Identité malheureuse à l’émission « On n’est pas couché » [de Laurent Ruquier] et l’invitation m’a été renouvelée pour la Seule Exactitude.

R.D. : Mon Dieu, mon Dieu, qu’est-ce que j’apprends ! Je retire mon compliment [les deux rient]. Vous effacerez !

A.F. : Cinquante minutes pour m’expliquer, cela ne m’était jamais arrivé dans aucune émission, ni à la radio, ni à la télévision. Mais je l’ai fait pour une raison plus profonde : il faut en revenir au climat actuel de la vie des idées. Au temps où le marxisme apparaissait comme un horizon indépassable et où l’histoire brillait de tous ses feux, le progressisme ne faisait pas de quartier. Le chiffre 2 régnait en maître. Camus était un séide des colons d’Algérie et Raymond Aron, un chien de garde de la bourgeoisie. Dans une société déchirée par la guerre civile, comme disait Sartre, il fallait choisir son camp. L’abstention et la neutralité – celle-là même que revendique aujourd’hui Régis Debray – étaient alors perçues et dénoncées comme une forme d’intervention : le boudeur sur son Aventin fournissait à celui des deux camps qui se tenait sur la défensive idéologique des arguments propres à décourager le camp du progrès. Bref, on n’échappait pas à l’histoire, c’est-à-dire à l’antagonisme fondamental des opprimés et des oppresseurs. Les choses ont changé au début des années 80. Avec l’éclatement de l’imposture totalitaire, la guerre civile a cessé d’être le modèle implicite de la vie intellectuelle. Les métaphores militaires autour de l’engagement ont laissé place au vocabulaire et à la pratique de la conversation – c’était le pari de la revue le Débat. S’est ouvert une époque où, que l’on soit de droite ou de gauche, on discutait, on échangeait des raisons, on confrontait des points de vue.
Cette parenthèse heureuse s’est refermée en 2002 avec la parution, dans une collection dirigée par Pierre Rosanvallon, du Rappel à l’ordre. Enquête sur les nouveaux réactionnaires, de Daniel Lindenberg – livre salué par un article en première page du journal le Monde. L’anathème faisait son grand retour, les listes noires resurgissaient, le monde se trouvait à nouveau divisé en deux camps : le parti du Bien, d’un côté, et, de l’autre, les suppôts, objectifs ou subjectifs, du Front national. Et la bataille des idées redevenait la guerre de l’humanité contre ses ennemis. Quand vous êtes accusé par les journaux qui donnent le la de la vie de l’esprit d’être un raciste, quand ceux qui sont chargés de faire votre portrait viennent vous voir pour vérifier tout le mal qu’ils pensent de vous, vous ne pouvez plus faire confiance aux médiateurs. La télévision devient pour vous une cour d’appel. Je descends dans l’arène médiatique pour libérer mon visage des portraits qui l’enferment. Le public peut me détester, mais au moins, dès lors que je dispose de temps, il juge sur pièces.

R.D. : Finkielkraut est cohérent avec la mission qu’il se donne. L’espace public, pour Kant, désignait l’ensemble des gens qui lisent. C’est devenu l’ensemble des gens qui regardent. Alors, bonne chance. Maintenant, le passage du combat au débat – qui est celui des années 80 –, c’est aussi le passage chez nous de la conviction à l’opinion. On débat de ses opinions et on combat pour ses convictions. Les années 80 ont marqué, en effet, la fin de la croyance politique comme croyance religieuse. Cela a de bons côtés. Problème : pendant ce temps, la croyance religieuse redevient politique et surgissent devant nous les nouvelles forteresses de la conviction, à l’échelle mondiale, que l’on soit musulman, juif, hindouiste, intégriste catholique, etc. Vous avez donc en centre-ville d’aimables et distingués sceptiques qui débattent sur des plateaux et dans des revues hautement civilisées et, dans les banlieues de l’Occident, de grimaçants intégristes prêts à mourir et à tuer pour leurs convictions. Les progrès de la civilité dans l’arène domestique monnayent les progrès de la sauvagerie au-delà du périph. On n’a rien sans rien, n’est-ce pas ?

A.F. : Régis Debray me fournit une occasion de clarifier les choses : je n’ai pas d’opinion. Ou, si j’ai des opinions, elles sont sans intérêt. Ce que j’exprime publiquement, ce sont mes convictions. Je sais très bien, pour l’éprouver chaque jour, que la liberté d’expression a quelque chose de contre-nature. Parce que la liberté d’expression n’est pas simplement la liberté pour moi de dire quelque chose, mais aussi la liberté pour l’autre de dire des choses que je n’ai pas envie d’entendre. A lire les journaux ou certains essais, à regarder la télévision, je suis sans cesse énervé, écorché, exaspéré, et maintenant, qui plus est, j’en prends plein la gueule. Il est très difficile de vivre avec les convictions des autres. C’est la réussite fragile, exceptionnelle, de notre civilisation. C’est cette liberté douloureuse qui a été défendue le 11 janvier.

>>> Pour assister au débat, inscrivez-vous à l'adresse suivante 








Вывод песни для продвижение в Импульсе Яндекс музыки.

Кабинет Артиста.

Онколог Агаев: тяга пациента к жизни позволила провести гемикорпорэктомию

Винт для абатмент-мультиюнитов: ключевой элемент в имплантологии


The Federal Reserve’s power: Congress giveth and Congress can taketh away

Bob Arum Says One Current World Champion Beats Prime Floyd Mayweather: “He’s A Very Unique Talent”

Nvidia’s Jensen Huang hauled before China’s cyber cops to explain ‘backdoor safety risks’ in H20 chips

Is eBay actually sexy again as the ecommerce old-timer’s stock surges to an all-time high?


Anthropic обошла OpenAI и стала лидером среди ИИ-моделей для бизнеса

Вывод песни для продвижение в Импульсе Яндекс музыки.

Сегодня без рыбалки...

Перевозки металлопродукции, инструментов и комплектующих стали чаще заказывать при выборе межтерминальной доставки – «Деловые Линии»


Girl Rescue 1.0.3.3

«Деньги не пахнут»: Как Blox World наживается на доверии игроков Roblox

If you'd like to see Meta's AI gunk purged from WhatsApp, a new antitrust investigation in Italy might just do the trick

Разработчики The Seven Deadly Sins: Origin ответили на частые вопросы игроков



Алгоритмы Яндекс Музыки. Алгоритмы продвижения в Яндекс Музыка.

Сахар на вес золота: как изобретение инсулина изменило медицину

Москва превратится в Таиланд. Климатолог Клименко сделал прогноз на 10 лет

Кабинет Артиста.


Сергей Собянин: Три новых спортивных кластера появятся в районах Москвы

Прокуратура Москвы: в пруду в Вешняках утонул 17-летний подросток

Карпин о «Динамо»: «У нас нехватка кадров, так скажем. Говорить про “довольны”, “недовольны” — мне надо командой заниматься. А трансферная кампания — прерогатива клуба. Кто&nbs

Москва превратится в Таиланд. Климатолог Клименко сделал прогноз на 10 лет


Константин Мельников родился в доме Николая Бенуа

Первый самолет из Петербурга прибыл в новый аэропорт Геленджика

Овчинский рассказал о ходе строительства дома на Ташкентской улице по реновации

Третью подряд победу со счетом 1:0 одержал воронежский «Факел»


Медведев прошёл в третий круг турнира ATP в Торонто, обыграв Сврчину

Рахимова уступила Свитолиной во втором круге турнира WTA в Монреале

Карен Хачанов пробился в четвертьфинал турнира ATP в Торонто

Новак Джокович вошел в число инвесторов футбольного клуба


За что пассажиры поездов не любят 3 и 6 купе - и в купейном, и в плацкартном вагоне

«Пул Первого»: Лукашенко завершил рабочий визит в Россию

Константин Мельников родился в доме Николая Бенуа

В России официально появится новый профессиональный праздник


Музыкальные новости

Большое пополнение: в семье Оксаны Самойловой и Джигана появились шестеро котят

Олеся Шергина из Екатеринбурга взошла на Эльбрус: история смелости, вдохновения и преодоления девушки с протезом

«Шаляпин-фестиваль» пройдет в Подмосковье в начале августа

Шоу-бизнес: Джигурда был с ней 11 лет, Митяев ушел к ней из семьи: Как живет Марина Есипенко в свои 60


Алгоритмы Яндекс Музыки. Алгоритмы продвижения в Яндекс Музыка.

Москва лидирует по числу миллионеров: 28 тысяч получают свыше 1 млн рублей

Сахар на вес золота: как изобретение инсулина изменило медицину

Москва превратится в Таиланд. Климатолог Клименко сделал прогноз на 10 лет


Павел Прилучный и Зепюр Брутян отправились на отдых после судебного процесса

Андрей Рюмин обсудил с руководством дочерних обществ повышение операционной эффективности

Порфтолио AI. Портфолио AI Певца.

Режиссер Мурити: Еремину стало плохо, когда началась аномальная жара


Автопробег в Финляндии поддержал инициативу открытия границы с Россией

Шесть человек пострадали в крупной аварии на Волгоградском проспекте в Москве

Собянин: Открыт пешеходный переход через МЦД-2 между Щербинкой и Остафьевом

В результате ДТП на Волгоградском проспекте в Москве пострадали шесть человек


Путин отметил, что железнодорожники успешно обеспечивают снабжение вооруженных сил

Путин рассказал о развитии железнодорожной отрасли России

Путин заявил о высокой популярности скоростных железных дорог среди россиян

Путин анонсировал скоростную трассу Москва-Петербург к 2028 году


Руководитель РФПИ охарактеризовал переписку фон дер Ляйен с Pfizer как позорный инцидент

Исследование показывает зависимость между темпами развития COVID-19 и уровнем смертности



Букин поделился причинами, почему он не придерживается диеты

«Такие жирные». У мужчины обнаружили страшное заболевание из-за ресторанов

Напавший с ножом на людей в Москве был на учёте в психоневрологическом диспансере

Ученые выяснили, какие болезни погубили войска Наполеона в 1812 году


В Киеве показательно вскрыли «гнездо» коррупции: Зеленский устроил целый политический театр


Спелеолог Алексей Акимов: По годовым кольцам сталактитов можно узнать прошлое Земли

Галактионов подвел итог игры с "Нижним Новгородом"

Спорткар на воде: сборная Тульская области по гребле выступила на мини-Олимпиаде

Карпин о «Динамо»: «У нас нехватка кадров, так скажем. Говорить про “довольны”, “недовольны” — мне надо командой заниматься. А трансферная кампания — прерогатива клуба. Кто&nbs



Собянин: 9 и 10 августа Москва отметит День физкультурника

Собянин: Открыт пешеходный переход через МЦД-2 между Щербинкой и Остафьевом

Сергей Собянин открыл просторный переход между станциями Щербинка и Остафьево

Собянин: Количество цветников в Москве с 2010 года увеличено почти в 2,5 раза


Московский зоопарк ищет неродственную "невесту" для манула Тимоши

"Роскосмос" продемонстрировал изображение циклон, спровоцировавшего грозу в Москве

Ликсутов сообщил об открытии велопроката на территории ОЭЗ «Технополис Москва»

В Грозном планируют возвести предприятие по переработке отходов


Рособрнадзор опроверг сообщения о «аномальном» числе стобалльников на ЕГЭ

Овчинский рассказал о ходе строительства дома на Ташкентской улице по реновации

Константин Мельников родился в доме Николая Бенуа

Первый самолет из Петербурга прибыл в новый аэропорт Геленджика


В администрации муниципального образования «Городской округ «Город Нарьян-Мар» выявлены нарушения законодательства о противодействии коррупции

Институт развития Интернета поддержал мультимедийный просветительский проект холдинга «ЕвроМедиа» о героях и событиях, которые сформировали образ Русского Севера и продолжают вдохновлять поколения

Архангельская область. СМИ зовут прокуроров в дорогу

Аномальная жара: До +41 °С в Чечне и Ингушетии, +30 °С в Карелии и Архангельске


Крыму и еще 27 регионам списали долги по бюджетным кредитам на 58 млрд

В пути следования задерживаются поезда «Таврия», сообщили в пресс-службе компании-перевозчика "Гранд Сервис Экспресс"

Задержка поездов в Крым и из Крыма: свежие данные

Цены на новостройки в июле 2025 года: Севастополь лидирует, Симферополь чуть отстаёт


Видео: Скандал в Пентагоне на руку Москве

Визит посланника Трампа в Россию: наладится ли диалог с Москвой?

Экстремальные погодные явления в Центральной России участились на 18%

За что пассажиры поездов не любят 3 и 6 купе - и в купейном, и в плацкартном вагоне














СМИ24.net — правдивые новости, непрерывно 24/7 на русском языке с ежеминутным обновлением *