Près de 600.000 euros et 30.000 faux pass : une quinzaine de Français interpellés pour trafic de pass sanitaire
Depuis cet été, près de 343.000 faux pass sanitaires ont été identifiés par les autorités françaises.
En France, les arrestations pour trafic de pass sanitaire se succèdent. À peine un mois après la mise en examen d'une jeune femme de 23 ans ayant créé des milliers de faux pass, c'est à Lyon qu'une quinzaine de personnes ont été arrêtées, pour les mêmes raisons, ces dernières semaines. Elles sont soupçonnées d'avoir fabriqué et écoulé environ 30.000 faux pass, selon France Inter. Tous auraient été revendus 200 euros pièces, soit environ 600.000 euros de chiffre d'affaires.
Un business juteux qui aura monopolisé la police pendant plusieurs mois, puisque six mois d'enquête auraient été nécessaires pour débusquer les faussaires. Et c'est un véritable réseau qui a été découvert, composé de rabatteurs, de revendeurs et de pirates informatiques. L'un des suspects serait d'ailleurs un "élève brillant" d'une école d'ingénieur informatique de l'agglomération lyonnaise.
"On a remonté des hackers qui étaient effectivement sur le territoire. Vu le niveau en informatique que l'on avait en face de nous, on n'est pas surpris d'être tombés sur des spécialistes. Il y a aussi des suspects qui étaient déjà connus de nos services. Là, on est désormais avec des réseaux bien structurés qui se sont créés en quelques semaines uniquement via des plateformes sur le web", estime Sylvain Noyau, chef de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique française, auprès de France Inter.
Au total, 343.000 faux pass sanitaires ont été identifiés par les autorités françaises. Près de 470 enquêtes de ce genre ont été ouvertes en France depuis l'été dernier. Un tiers aurait déjà été résolu.