Sans Gérard Lenorman, Indochine n'aurait jamais connu le succès
Le chanteur a évoqué pour la première fois le rôle qu'il a joué dans la carrière du plus populaire des groupes français.
Le 21 mai prochain, Indochine donnera le coup d’envoi de son Central Tour, à Paris, sa tournée des stades pour célébrer les 40 ans du groupe… avec un an de retard, la faute au Covid. Les dates du Stade de France, de Bordeaux, de Lyon et la première à Lille sont complètes. La formation française a promis du grand spectacle, avec notamment un écran immense et une scène centrale.
Indochine, c'est aujourd'hui le plus populaire des groupes de rock français. Avec plus de 13 millions de disques vendus, Nicola Sirkis et les siens ont détrôné Téléphone depuis longtemps. Un destin que peu ont imaginé. Lors de la sortie de "L'aventurier", en 1982, beaucoup avaient affirmé "Vous ne tiendrez pas plus de deux ans avec ce nom", et ce malgré les 800 000 exemplaires du single qui se sont vendus.
Mais il y en a un qui a eu le nez fin dans cette histoire: Gérard Lenorman !
Quel est le rapport entre l'interprète de "La ballade des gens heureux" et Indochine ? Il est le premier à avoir signé le groupe sur son label Clémence Mélody. Il a produit les trois premiers albums entre 1982 et 1985 : L'aventurier, Le péril jaune et 3.
Gérard Lenorman n'avait jamais évoqué ce fait auparavant. Il s'en est ouvert récemment sur l'antenne d'Europe 1, au micro de Didier Barbelivien, dans l'émission Dis-moi ce que tu chantes, un peu par mégarde. "C'est la première fois que ça m'échappe. J'avais dit oui quand j'avais entendu les titres, a-t-il confié avant de préciser : je n'ai jamais voulu m'infiltrer dans le travail des gens qui ne sont pas de ma génération ou qui ne sont pas de ma musique personnelle." Il dit d'ailleurs qu'il n'aurait jamais pu écrire "L'aventurier".
Ce n'est pas parce qu'il a observé une discrétion totale sur le sujet pendant quatre décennies, que Gérard Lenorman renie son choix de l'époque. Bien au contraire. "Je suis fier de ça car je n'ai rien fait pour les embarrasser, pour les gêner… […] Les membres du groupe devaient penser que je les ignorais complètement ! Ce qui n'est pas vrai du tout. Mais ils ont pu le croire."