Un homme tue son institutrice trente ans plus tard, de 101 coups de couteau
Le crime était une énigme. L’auteur, confondu par son ADN, a expliqué qu’il avait très mal vécu l’année passée dans la classe de la victime.
C’était un crime, commis le 10 novembre 2020 à Herentals, qui avait laissé les enquêteurs perplexes. D’une part, Maria Verlinden, âgée de 59 ans, avait été tuée de 101 coups de couteau. Un tel acharnement sur un corps dénote chez l’auteur un état émotionnel paroxystique. D’autre part, il n’y avait pas de traces d’effraction au domicile de la victime et rien n’avait été emporté par l’auteur.
Seize mois plus tard, le crime a été élucidé. Un homme est en aveux. Gunter Uwents, 37 ans, a été placé sous mandat d’arrêt par le juge d’instruction. L’enquête devra déterminer son mobile. Maria Verlinden avait été son institutrice en 1991 alors qu’il était en première primaire.
Selon ses premières déclarations, rapportées par Het Laatste Nieuws et Het Nieuwsblad, l'homme a expliqué s'être rendu chez la victime pour s'expliquer avec elle sur des scènes traumatisantes qu'il aurait vécues alors qu'il était dans sa classe. Il semble que la rencontre se soit mal passée et que, sur un coup de folie, il l'ait tuée à coups de couteau.
Confirmé par l’ADN
La mort de Maria Verlinden est longtemps restée une énigme. Les enquêteurs avaient décidé de convoquer une centaine de personnes pour donner leur ADN et de le comparer avec celui retrouvé sur la scène du crime. Uwents avait prétexté le Covid pour retarder son rendez-vous.
Il a toutefois devancé une dernière convocation. Son avocat a expliqué qu'il avait été marqué par l'appel, répercuté par la presse flamande, du mari de la victime. Cet homme appelait l'auteur à se dénoncer. Gunter Uwents a dit à son avocat que "les proches de la victime avaient droit à la vérité".
Gunter Uwents s’est livré dimanche. Lundi, les résultats du test ADN ont confirmé qu’il était sur place.