OL : Blanc, mercato, LDC… les premiers mots de Textor sur l’ère post-Aulas
De passage en conférence de presse ce mardi, John Textor a présenté la nouvelle ère qui attend l’Olympique Lyonnais après le départ du président Jean-Michel Aulas.
Hommage à Aulas
« Je voulais remercier d’abord Jean-Michel (Aulas). J’ai été ravi d’avoir été choisi par les vendeurs et notamment par Jean-Michel. Il fallait surtout son accord. (…) Chez Eagle, nous sommes une famille de clubs. Chaque club est aussi important pour la communauté qui l’entoure, à l’image de Lyon et de la ville qui l’entoure. »
Pas de tensions
« Un point que je voulais dire par rapport à ce que vous avez lu dans la presse. Il y a beaucoup de points de vue quant à l’avenir du foot. Jean-Michel et moi-même nous avons toujours eu une bonne communication. Il ne faut pas exagérer les tensions. Jean-Michel (Aulas) a pensé que c’était le moment. C’est le moment parfait pour réaliser la transition. »
Sur Laurent Blanc
« Je vais dîner avec Laurent Blanc ce soir. C’est une légende. J’ai hâte de dîner avec lui. »
« On va garder et soutenir Laurent Blanc. Notre entraîneur mérite d’avoir beaucoup de soutiens cet été. Ce club a bien fonctionné sur les 15 derniers matches. Il faut ajouter de la qualité, de l’expérience. Ce qu’on a vu dimanche (victoire 5-4 contre Montpellier), c’est ce que peuvent des grands joueurs. »
Les raisons du départ d’Aulas
« Dire qu’il n’y a plus de collaboration, ce n’est pas ce que je dirais. Jean-Michel croit aux plans que nous avons pour ce club. Il va continuer néanmoins d’être actionnaire. Il sera encore administrateur. Il sera encore avec l’équipe. Il voyagera avec l’équipe. Il sera autour de ce club, même plus que moi. On le verra encore dans les années à venir. »
« Notre collaboration va se poursuivre. Nous allons prendre un leadership par rapport à lui mais j’espère encore apprendre de lui. »
« Lors de l’acquisition, nous avions un accord sur trois ans (où Aulas resterait président). Il garderait la gestion du club et nous aurions tous les droits en tant que propriétaire. Le contrat avait un nombre de conditions qui pouvait pousser l’accord à durer moins de trois ans. Dans le foot, c’est facile d’avoir différents points de vue. Nous voulons investir lourdement dans le recrutement. Nous voulons accroître le nombre de gens pour repérer des talents. Nous pouvons grâce à la technologie, aux outils, analyser des milliers de joueurs. La cellule de recrutement est compétente mais petite, et sous-développée, il est temps d’investir. »
Sur le recrutement
« Je pense qu’il faut investir dans les outils numériques. (…) Maintenant, il est temps de faire les choses de manière différente. »
Sur l’effectif
« Le problème avec les jeunes joueurs, c’est qu’ils n’ont pas l’expérience de Lacazette. Il faut apporter la ténacité des joueurs d’expérience en complément des jeunes talents. C’est facile de recruter des joueurs dans cette ville. Nous devons donner à ce coach des moyens pour réussir. »
Sur le poste de directeur sportif
« Nous discutons très activement. Nous voulons ajouter des personnes, pas en enlever. Nous ne travaillons pas sur des individus mais sur des orientations à prendre. Nous n’avons pas encore pris de décision. »
Sur Blanc, Cheyrou et Ponsot
« Au Brésil (à Botafogo), on m’a dit de virer l’entraîneur à de nombreuses reprises. (…) A la fin de la saison, on nous disait que c’était intelligent d’avoir gardé le coach. L’analogie est évidente. Il est facile de virer un coach. (…) Je soutiens l’entraîneur. Point barre. Il n’y a rien qui me dise que je dois me débarrasser de ce coach. Il a fait des demandes très spécifiques (pour le recrutement) auxquelles nous n’avons pas répondu mais il a réussi une bonne fin de saison. »
Sur Cherki et Barcola
« Je n’ai pas de réponse à tout, à ce niveau de détails. Les joueurs de l’académie rêvent de jouer à l’OL et dans des grands clubs. Si vous êtes un club au service des joueurs, c’est la meilleure façon de fonctionner. Des dirigeants sont parfois critiqués pour avoir vendu des joueurs mais c’est souvent ce que veulent les joueurs. (…) L’amour, le soutien, c’est ça qui remporte les championnats. Les joueurs qui aiment leur public, les supporters qui soutiennent leurs joueurs, c’est ce qui marche. »
Sur la Ligue des champions
« Dans ce club, ce doit être l’objectif pour chaque saison. L’OL a toutes les ressources nécessaires : l’académie extraordinaire, la ville… Si on regarde les performances sur 14-15 matches, pourquoi ne pas réussir sur l’ensemble de la saison ? Comment faire pour que l’équipe soit motivée même contre les équipes du bas de tableau. Mon travail, c’est de trouver les joueurs nécessaires. Si on n’a pas la Ligue des champions, ce sera un peu un échec. »
Sur son poste de président
« Je ne serai pas le président pendant très longtemps. Le club a besoin d’un président qui a ses racines et ses attaches ici. Ce n’est pas mon intention de tenir le rôle de Jean-Michel. Je suis le président intérimaire. Je veux trouver la personne parfaite pour tenir ce rôle. (…) Je serai présent ici assez souvent. »
L’équipe féminine
« Je ne suis pas d’accord avec ça. Le 3 avril, il y a eu un vote unanime y compris des représentants d’Aulas pour la restructuration de la section féminine. »
L’attitude des joueurs
« Ce que veulent les supporters, c’est la détermination, la volonté des joueurs. Tout ne peut pas être parfait techniquement mais je veux voir ça. Il faut réduire l’écart entre les titulaires et le banc. Cela donne plus de moyens à l’entraîneur. Je pense que le coach n’a pas ce qu’il faut pour ‘challenger’ les joueurs. On ne veut pas voir les joueurs abandonner. Aujourd’hui, il n’a pas la profondeur de banc nécessaire. »
Le scouting
« Il faut investir dans des talents mais dans des talents qui vont croître avec le temps. C’est pour cela qu’il faut investir dans le scouting. Ces outils vont améliorer la recherche de talents, d’avoir non pas une cible mais cinq. Il faut faire cela de manière traditionnelle mais aussi avec les outils modernes. »