La justice doit déterminer si Bellingham aurait qualifié Greenwood de « violeur », sous peine d’être sanctionnée

LaLiga et Getafe ont décidé d’ouvrir une voie qui semblait jusqu’à présent fermée pour le football espagnol. Une loi non écrite, respectée par les clubs, consistait à ne pas dénoncer ce qui n’apparaissait pas dans le rapport des arbitres.

Aujourd’hui, le panorama a complètement changé après la lettre présentée par l’association patronale de la compétition à propos de ce qui s’est passé entre Bellingham et Greenwood lors du match entre Getafe et le Real Madrid, avec une prétendue insulte du joueur madrilène à l’égard de son compatriote. De Burgos Bengoechea ne l’a pas consigné dans le procès-verbal et il n’est pas très clair quelle était l’insulte spécifique, car lui seul pouvait reconnaître à ce moment-là s’il avait dit « violeur » ou « ordure » et ici le contexte est important car l’attaquant du Getafe était accusé de tentative de viol et d’agression sur sa petite amie… des accusations qui ont été abandonnées il y a un an.

Ce pacte signifiait plus ou moins que ce qui se passait sur le terrain restait sur le terrain tant que l’arbitre ne le voyait pas. Juste ou pas, c’était la règle et sauf dans des cas très spécifiques, comme ce fut le cas entre Diakhaby et Cala, tout se limitait à ce que l’arbitre écrivait dans le procès-verbal. Que se passe-t-il une fois que le rapport a été soumis ? La première chose que fait la Compétition est de nommer un juge d’instruction qui recueille les informations qu’il considère comme indépendantes de la déclaration écrite présentée, dans ce cas, par LaLiga à la demande de Getafe. Toutes les parties concernées seront convoquées et consultées sur ce qui s’est passé. La balle est maintenant dans le camp de la compétition, qui considère que la situation mérite d’être sanctionnée.

Dans quelques semaines, une proposition de sanction ou de licenciement sera émise, suivie de dix jours ouvrables pour les allégations des parties concernées, avant une décision de la commission. Ainsi, nous devrons attendre jusqu’au mois de mars pour connaître le sort de Bellingham.

La décision de LaLiga, à la demande de Getafe, a surpris la Fédération. C’est une situation inhabituelle qui ouvre une nouvelle voie, car elle concerne une plainte pour un événement non mentionné dans le procès-verbal.

Le Real Madrid partage ce sentiment d’incompréhension. Ils ne comprennent pas pourquoi une insulte entre joueurs a été sanctionnée de cette manière, craignant que cela ne déclenche une avalanche de plaintes similaires à l’avenir, ce qui serait néfaste pour le football.

Notamment, Greenwood lui-même aurait préféré que l’incident avec Bellingham ne soit pas porté à l’attention. Il était surpris de voir la situation évoluer ainsi, préférant se concentrer uniquement sur le football et éviter d’autres distractions.