Tournoi des Six Nations : l’Angleterre handicapée de ses talents par le Top 14

Le Tournoi des Six Nations de l’Angleterre se termine ce samedi en France, mais plusieurs de ses talents les plus remarquables jouent à l’étranger, séduits par les sirènes du Top 14 au détriment de leur équipe nationale.

L’Angleterre conclut son Tournoi des Six Nations samedi en France, mais certains de ses meilleurs talents évoluent à l’étranger, attirés par le niveau du Top 14, les rémunérations attractives et la qualité de vie, même au prix de l’inéligibilité au sein de l’équipe nationale. À Lyon, les joueurs anglais ne pourront pas compter sur leurs compatriotes évoluant en France, tels que Jack Nowell (La Rochelle), Sam Simmonds (Montpellier), Jack Willis (Toulouse), David Ribbans (Toulon), Henry Arundell (Racing 92) ou encore Joe Marchant (Stade français). Une règle édictée par la Fédération stipule que les expatriés ne sont plus éligibles pour représenter l’équipe nationale.

Cette règle vise à décourager le départ des meilleurs joueurs vers des championnats plus rémunérateurs, comme en France ou au Japon, alors que les clubs de rugby en Angleterre font face à des difficultés financières, certaines équipes ayant même frôlé la faillite. Certains joueurs, tels que Jack Willis, soulignent l’importance de choisir un environnement quotidien agréable au sein du club, même si cela signifie évoluer à l’étranger. Ils mettent en avant le faible niveau d’investissement et d’attention du public pour le rugby en Angleterre par rapport à la popularité du rugby en France.

La Rugby Football Union (RFU) n’a pas encore revu ses règles d’éligibilité malgré quelques voix favorables à une réforme, notamment de la part de Lawrence Dallaglio, champion du monde 2003 avec le XV de la Rose. Certains craignent que la rigidité de ces règles n’entraîne le départ de jeunes talents, réduisant ainsi l’attrait de jouer pour l’équipe nationale. Cependant, des joueurs comme Maro Itoje (29 ans – 74 sélections et 5 essais) affirment toujours leur attachement au maillot blanc et à l’équipe nationale malgré les opportunités à l’étranger.