Une épidémie «quasiment insoignable» de super-gonorrhée se propage
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C’est un rapport du Public Health England qui fait flipper tout le monde outre-Manche. Publié le 15 avril, le document de l’agence du ministère de la Santé britannique alerte sur les cas de super-gonorrhée –c’est-à-dire résistante aux traitements antibiotiques– qui se multiplient autour de Londres, Birmingham et dans le sud de l’Angleterre.
Phénomène d’autant plus préoccupant que l’épidémie, débutée chez les couples hétérosexuels, se propage désormais chez les hommes homosexuels. Selon les experts en santé publique, cette population a tendance à changer plus souvent de partenaire, à faire (encore) moins usage de préservatifs et à héberger plus souvent la bactérie dans la gorge –ce qui aggrave la résistance aux antibiotiques, car les doses médicamenteuses prescrites sont moins élevées et parce que la zone est riche en pathogènes, eux aussi susceptibles d’être antibiorésistants. Autant d’ingrédients d’une explosion épidémique et de la «très grande inquiétude» exprimée par les médecins britanniques.
L’Angleterre (et le monde) est en alerte depuis plusieurs années face à l’apparition de souches multi-résistantes de gonorrhée –la célèbre blennorragie ou «chaude-pisse»–, une MST causée par la bactérie Neisseria gonorrhoeae. Chez les malades, les symptômes sont atypiques chez un homme hétérosexuel sur dix et chez près de 75% des femmes hétérosexuelles et des hommes homosexuels. ... Lire la suite