Nous allons ici évoquer les estuaires, mais plus généralement tout ce qui a trait à une rupture géographique à la côte. Les embouchures et étangs peuvent également être comptabilisés pour certaines pratiques et notamment le tenya du bord. Voici donc 4 techniques pour réussir sur ces spots en septembre.
Sommaire :
Chaque estuaire ou étang est un véritable biotope à part entière. Le mélange des eaux modèle un paysage d’une très grande richesse. Les estuaires attirent et concentrent une quantité d’espèces inimaginable.
Sur quelques centaines de mètres se mêlent des poissons d’eau douce et d’eau de mer, d’autres étant tout simplement euryhalins.
Des poissons plats aux poissons chasseurs, la plupart des animaux qui nous intéressent fréquentent en nombre ces secteurs privilégiés.
Pourtant, il ne faut pas se laisser aller à trop d’optimisme. Comme toutes les autres zones de pêche, les estuaires ont leurs humeurs.
Les bonnes périodes
Au printemps, les eaux commencent à se réchauffer peu à peu. Les poissons rentrent du large et, pour certains, sortent du frai. Affamés, ils sont alors dans de très bonnes dispositions pour avaler tout ce qui se présente à eux.
Les vents de mer ont la faculté d’opposer les vagues du large aux fleuves les plus puissants en créant des « barres » gigantesques et d’une extrême violence.
L’été est une période très agréable pour notre activité. Pourtant, ce n’est pas la plus intéressante pour pêcher les estuaires. Tout au plus peut-on prendre quelques plats ou mulets en surf, mais les bars boudent généralement les appâts proposés par les surfeurs.
Cela ne fait heureusement pas religion et il est néanmoins possible de profiter des apports bénéfiques d’un coup de vent de mer soudain. Pour les Méditerranéens, le bonheur est aussi dans l’estuaire dès l’apparition des liches et sérioles qui arpentent de façon sporadique, mais certaine, les digues et plages qui nous intéressent.
L’automne est probablement la plus prolifique et la plus régulière des saisons pour la prise des gros spécimens. Elle engage pour le poisson une période d’intense alimentation qui le pousse à consommer de manière prodigieuse pour constituer ses réserves de graisse qui l’aideront à passer l’hiver.
La densité d’individus est donc à son paroxysme entre septembre et décembre. Le moindre coup de vent suffit à faire bouger le poisson et les amateurs de surf trouveront alors des conditions très favorables à leur sport préféré.
Les bonnes zones
- Détermination des courants
Les courants conditionnent l’oxygénation des eaux, le transport de la nourriture et de ce fait le positionnement des poissons. Il existe plusieurs façons d’identifier les courants.
En premier lieu, observez toujours la surface pour en déceler les variations, notamment les jours de léger vent. Les ondulations produites par le souffle d’air sont littéralement neutralisées par les mouvements liquides. *
À la surface, les courants se dessinent ainsi très nettement.
Il en va de même par mauvais temps où les vagues du large troublent l’eau. Pour peu que les eaux douces soient propres, la différence de teinte trace alors très distinctement le chemin des courants. On constate le même phénomène les jours de crue, mais le trajet des courants est un peu plus difficile à voir.
Vous devrez faire une confiance aveugle à ces courants, vous en approcher autant que possible dans la mesure où les poissons sont toujours placés en fonction d’eux.
- Détermination des chemins de passage et postes de chasse
Bien que le poisson recherche les courants, il ne se place que très rarement au beau milieu du flux liquide, tout au plus y fait-il de brefs passages. Il préfère se maintenir sur des secteurs qui lui sont plus favorables et, surtout, qui lui imposent un minimum d’efforts.
Les animaux remontent donc l’estuaire en longeant les banquettes du chenal, ainsi que la lisière des bancs de sable où les courants sont moins violents.
En guise de poste de chasse, le poisson recherche des zones plus calmes qui lui évitent de se fatiguer à lutter contre les courants. Ces postes sont généralement constitués de contre-courants qui tourbillonnent sur eux-mêmes.
On les trouve aux détours des bancs de sable ou des digues qui bordent les estuaires.
Ces derniers possèdent également un poste qui leur est quasiment exclusif. Il s’agit en fait de l’endroit précis où se rencontrent la mer et le fleuve (ou la rivière).
Cette zone appelée couramment « barre » est probablement la plus intéressante pour le pêcheur. La formation des vagues inhérentes à l’opposition des deux forces liquides produit sur les fonds une dépression soudaine.
Le côté exposé au large est généralement plus profond et crée un véritable « mur de sable » en contrebas duquel se positionnent les poissons.
Ils voient alors glisser au-dessus de leur tête les courants d’eau douce et peuvent intercepter toute proie qui se présenterait.
Une fois que vous connaîtrez la plupart des postes d’un estuaire, vous pourrez envisager de choisir une technique de pêche.
Nos 4 techniques :
Toute l’actualité de la pêche en mer par ICI