Des caches d'armes et un véritable arsenal ont été découverts en Tunisie par les forces de l'ordre
Selon des sources de sécurité et des témoin, les deux premières caches auraient été découvertes le 12 novembre dans les localités de Kharrouba et de Chareb Errajel, près de la ville méridionale de Ben Guerdane, respectivement sur les routes de Tataouine et Zarzis.
Une troisième cache d'armes, la plus importante, aurait été mise au jour le 13 novembre à l'intérieur d'un garage, à proximité de Jalel, en périphérie de Ben Guerdane. Enfin, alors que les opérations de ratissage se poursuivent, une quatrième cache a été découverte le 14 novembre à El Amiriya, au sud de Ben Guerdane, a annoncé à l'AFP une source sécuritaire.
Il ne s'agit pas des premières caches d'armes découvertes dans le sud du pays, mais elles le sont rarement en nombre aussi élevé.
Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur a insisté sur l'importance de l'opération menée dimanche 13 novembre, relevant qu'une cinquantaine de fusils, dont 27 kalachnikovs, et plusieurs dizaines de missiles avaient alors été saisis. Trente caisses de munitions, 12 kilos d'explosifs et plus d'un millier de tasers, entre autres, ont également été recensés. D'après le ministère, trois personnes, dont le propriétaire, ont été interpellées. Une quatrième personne a été arrêtée lundi 14 novembre après la découverte de la quatrième cache.
Citant un responsable du ministère de la Défense, la radio Shems FM a affirmé que ces caches d'armes ont été découvertes à l'aide de données récupérées sur le téléphone portable d'un djihadiste abattu la semaine dernière sur le mont Salloum, dans le centre-ouest du pays.
En mars 2016, la ville de Ben Guerdane a été le théâtre d'attaques coordonnées contre des installations sécuritaires, et les autorités avaient affirmé avoir déjoué une tentative de création d'une branche de l’Etat islamique en Tunisie. Selon un bilan officiel, 13 membres des forces de l'ordre et sept civils avaient été tués lors de ces attaques, tandis qu'au moins 55 terroristes avaient été tués.
Ben Guerdane se trouve dans l'extrême sud de la Tunisie, non loin de la frontière avec la Libye, pays où le chaos a permis l'émergence de l’Etat islamique.
Pour tenter de limiter les trafics, notamment d'armes, Tunis a érigé un «système d'obstacles» sur la moitié des 500 kilomètres de frontière commune avec la Libye. La Tunisie a été la cible d'attaques meurtrières de Daesh, en mars, juin et novembre 2015. Le pays en est à son quatrième état d'urgence consécutif.
Le voisin libyen est livrée au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi il y a cinq ans. Le pays est doté depuis le 30 mars d'un gouvernement d'union nationale (GNA) dirigé par Fayez al-Sarraj qui doit restaurer l'autorité centrale et lutter contre les djihadistes de l'Etat islamique.
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