Il n'avait pas supporté la rupture : dans l'Allier, un trentenaire condamné pour violences, menaces...et atteinte à la vie privée

Pour n’avoir pas digéré que sa compagne se tourne vers un autre homme et une nouvelle vie, un Vichyssois avait fini par lui rendre la vie impossible. Au point de finir face au tribunal correctionnel, ce jeudi, à Cusset (Allier).

Ils vivaient ensemble depuis plus de vingt ans, avaient même eu un enfant à la fin des années 2000, mais leur relation n’avait pas résisté à des disputes devenues trop récurrentes. Disputes ayant finalement tourné à la violence, et ayant conduit un homme de 39 ans à être jugé devant le tribunal correctionnel de Cusset, ce jeudi. Pour des faits de violences conjugales, donc, mais aussi de menaces de mort, et même d’atteinte à la vie privée.

Il va jusqu’à diffuser des photos sur le web

Tout était parti, début 2023, par une annonce de rupture formulée par celle qui partageait sa vie depuis tant d’années. Une annonce mal vécue par ce trentenaire, qui n’allait pas manquer de faire connaître sa colère. La mère de sa fille dira notamment avoir « être enfermée dans une voiture durant plusieurs heures » pour devoir s’expliquer, n’en sortant qu’en parvenant à casser le pare-brise.

Aux policiers, la jeune femme décrira aussi « une gifle », des tentatives d’intimidation « avec des couteaux », mais aussi d’innombrables messages de menaces envoyées à elle où à ses sœurs par son conjoint éconduit. Elle racontera enfin l’histoire de ses photos intimes que son ex-compagnon, par « vengeance », avait fait publier sur internet.

Il n'avait "plus de limites"

Un homme « en souffrance » qui n’avait finalement « plus de limites », ainsi qu’évoqué lors d’une audience où le prévenu, reconnaissant la plupart des faits, a fait profil bas. Précisant notamment que s’il avait enfermé sa compagne dans la voiture, « c’était juste pour avoir des explications ». De quoi faire dire au parquet que l’homme « ne parvient pas à se remettre en question face à des faits pourtant établis », qui méritent d’après le ministère public une peine de 8 mois de prison dont 4 avec sursis probatoire de 2 ans.Finalement, l’homme, dont le casier comportait déjà six mentions pour affaires de stupéfiants et de conduite délictuelle (mais sans passage par la case prison), a écopé de 12 mois de prison, dont 6 avec sursis probatoire de 2 ans, avec obligation de travail et de soins. Et interdiction de revoir son ex-compagne.

Pierre Geraudie